13 juillet 2021, cérémonie de fin de scolarité de la 27ème promotion de l’école d’état-major de Libreville

En pleine crise sanitaire mondiale, 55 officiers du continent africain ont relevé le défi de devenir des officiers d’état-majorafin de pouvoirentamer leurdeuxièmepartie de carrière. Ce challengea commencé par un concours international des plus exigeants en mars 2020. Issus de 17 pays d’Afrique, ces officiers ont constitué la 27ème promotion de l’Ecole d’Etat-major de Libreville (EEML). La formation a commencé début mars 2021 et a duré près de cinq mois pendantlesquels les officiers stagiaires de la promotion ont travaillé sans répitsous le régime d’une communautéde partage et d’échanges culturels.

L’apprentissage des méthodes de réflexion que sontla méthode de raisonnement général (MRG) et la méthode d’élaboration d’une décision opérationnelletactique (MEDOT) est l’objectif premier de la formation. Au cours de leur séjour à l’école, les officiers stagiaires ont retroussé leurs manches afin de s’approprier ces méthodes de raisonnement pour s’acquitter de toutes les tâches qui pourraient leur être confiées prochainement au sein des différents états-majors nationaux ou internationaux. A cela s’ajoute les connaissances militaires qui permettront aux officiers de la promotion de comprendre l’organisation et l’emploi d’un groupement tactique interarmes (GTIA) et d’une brigade interarmes (BIA). La dimension multinationale des interventions auxquelles ces officiers devront participerexplique l’apprentissage de l’anglais opérationnel utilisé sur les théâtres. C’est dans ce même ordre d’idée que des cours sur les opérations de maintien de la paix, le droit international humanitaire (DIH) ou encore le droit international des droits humains (DIDH) ont été dispensés. En effet, l’excellence exige des officiers compétents et respectueux des lois.

L’Ecole d’Etat-Major de Libreville n’as pas seulement été un centre de formation pour la 27ème Promotion mais elle a également été une occasion de découverte, d’échanges et de partage aussi bien au niveau professionnel que culturel. Ces officiers originaires de 17 pays aux cultures très variées ont été mélangés pour former une promotion unie qui a su faire de la diversité un vecteur de cohésion. Ainsi, des officiers d’état-major africains liés par l’appartenance à cette belle école et par le réseau d’amitié qu’ils y ont tissé vont travailler dans différents pays avec pour désir de montrer qu’ils sont des officiers traitants compétents. Ambassadeur de leur pays respectif à l’Ecole d’Etat-major, les membres de cette promotion baptisée « François Louncény FALL » deviennent aussi des ambassadeurs de «l’école de l’excellence » dans chacun de leur pays et sur les théâtres où ils interviendront.

          Tournoi sportif à Akouango Beach                                 Exercice de conduite tactique

                  Petit déjeuner en commun                         Quelques pas de danse lors d’un « repas pays »

Je suis heureux d’avoir suivi une formation aussi exigeante à l’EEML. Rompuaux techniques et procédures d’état-major, je pense être prêt à occuper une fonction dans n’importe quel état-major, que ce soit dans mon pays ou dans une mission multinationale. La qualité des cours, les sorties et présentations des pays m’ont marqué. Je garderai aussi les bons souvenirs des exercices de conduite, des opérations et j’ai bien noté que nous pouvons les transposer dans nos armées pour que nos camarades qui n’ont pas eu la chance de venir dans ce temple du savoir puissent en profiter et découvrir la « machine de guerre », j’ai nommé le centre des opérations (CO).

Capitaine Sylvain Paterne (RCA)