Dans le souci deporter toujours plus haut la qualité de son enseignement et la crédibilité de sa formation, l’EEML s’est rapprochée du siège de l’ONU à New-York pour entamer un processus de certification de son diplôme aux normesexigées par l’ONU. Elle a ainsi adapté son module « opérations de maintien de la paix » -OMP- aux standardsdu Département Opération de Paix (DOP).

Cette partie de la formation délivrée à l’EEML dure cinq semaines et s’articule en trois parties : un séminaire dirigé par des officiers formateurs ONU, une phase de planification et un exercice de conduite d’une OMP en terre africaine.

Pour commencer ce module, les officiers stagiaires de la 29epromotion ont donc bénéficié d’un séminaire de formation théorique sous la direction d’un staff officerpeacekeepingen la personne du Colonel AngèleANDEME de la Gendarmerie Nationale Gabonaise accompagnée par le colonel (ER) Jean Bernard NGUEMA BILONG.Divers thèmes ont été abordés, dont notamment :

• L’organisation et règlement de base de l'état-major de mission des Nations Unies ;
• Les fondements juridiques du maintien de la paix par les Nations Unies ;
• La logistique de l’ONU ;
• Femme, Paix et VIH/SIDA ;
• Le Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et la prévention des conflits ;
• La préparation aux missions intégrées ;
• La collecte de l’information ;
• La planification de la composante militaire ;
• L’introduction à la gestion des crises.

Au terme de cette première partie, les stagiaires ont mis de côté la méthode de planification française apprise dans les premiers mois de stage pour mettre en application, pendant trois semaines,celle de l’ONU, très proche techniquement,et appelée MCPP(Military Component Planning Process - Processus de Planification de la Composante Militaire). Le thème de l’exercice « PANTHERE » est une opération de stabilisation de l’ONU qui se passe dans un pays fictif géographiquement situé au Nord du Cameroun.Chaque groupe de stagiaires arme l’état-major d’une brigade interarmes interafricaine qui se prépare à être déployée dans cette opération.

Le module se termineensuite par la mise en œuvre de la manœuvre étudiée au moyen d’un exercice de conduite des opérations « Command Post Exercise » pendant quatre jours. Cette phase retranscrit, de la manière la plus réaliste possible, les missions que seraient amenés à conduire les officiers dans le cadre d’une opération des Nations Unies et les incidents auxquels ils seraient confrontés.

Cette première édition du module « officier d’état-major des Nations Unies » de l’EEML a donné pleinement satisfaction. L’Ecole espère qu’il pourra être certifié prochainement et ainsi permettre aux stagiaires de bénéficier d’une qualification officielle supplémentaire à la fin de leur Diplôme d’Etat-Major.